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Les résultats de fin d'année affichent une légère augmentation dans les salaires malgré la pandémie

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(Ottawa, Ontario) - Les salaires des professionnels de la collecte de fonds au Canada ont augmenté au premier trimestre, puis ont légèrement diminué après le début de la pandémie de COVID-19, ce qui a résulté en une croissance de près de 3 % des salaires en fin d’année, selon le Rapport sur la rémunération et les avantages sociaux 2021 de l’Association des professionnels en philanthropie.

Le rapport, basé sur les réponses de 557 professionnels de la collecte de fonds au Canada, est le sondage annuel de l’AFP, lequel examine les salaires et les avantages sociaux du domaine de la collecte de fonds, les données démographiques des collecteurs de fonds et les préoccupations en milieu de travail en 2020. Le rapport 2021 examine des sujets spécifiques liés à l’impact de la pandémie, y compris les licenciements et les congés d'ancienneté.

On a demandé aux répondants quels étaient leurs salaires après le premier trimestre de 2020 et à nouveau à la fin de l’année. À la fin de mars 2020, le salaire moyen des participants au sondage, avant la COVID-19, au Canada, avait augmenté de 4,2 % pour atteindre 90 511 $, comparativement à 86 976 $ à la fin de 2019.

Toutefois, pour le reste de l’année 2020, les salaires ont chuté de 2 % par rapport aux données de mars, ce qui a résulté en un salaire moyen de fin d’exercice de 89 440 $, soit une augmentation globale de 2,8 % par rapport au montant de 2019.

De même, le salaire médian (ou point milieu) a augmenté de la fin de l’année 2019 (75 000 $) à mars 2020 (78 000 $). Toutefois, à la fin de l’année, le salaire médian était tombé à 76 394 $.

Les résultats globaux recèlent de grandes différences dans les expériences des collecteurs de fonds individuels. Par exemple, 16 % des répondants ont signalé une baisse de la rémunération. En revanche, 14 % des répondants ont indiqué une augmentation de salaire. Dans l’ensemble des sous-secteurs, les augmentations moyennes, là où les personnes ont déclaré gagner plus qu’à la fin de l’année, étaient de l’ordre de 2 500 $ à 5 000 $, sauf dans le secteur de la santé, où l’augmentation moyenne était de plus de 21 000 $ à la fin de l’année.

La pandémie a été un facteur de baisse de salaire pour certains répondants au sondage au Canada et aux États-Unis :

  • Trois pour cent ont été mis à pied et ont trouvé un nouvel emploi;
  • Cinq pour cent ont dû prendre des jours de congé sans solde;
  • 10 % ont accepté un salaire inférieur chez le même employeur ou ailleurs pour conserver un emploi.

Dans environ 20 % des organisations représentées dans le sondage, il y a eu des licenciements ou des congés d'ancienneté pour au moins une partie du personnel de collecte de fonds (pas toujours la personne qui a répondu au sondage.

En plus des changements apportés à la rémunération, 9 % des employeurs au Canada ont transféré une plus grande partie du coût de l’assurance-maladie aux employés en 2020.

« Notre recherche sur l’efficacité de la collecte de fonds a démontré que l’impact de la pandémie sur les dons variait considérablement selon le type d’organisation, et cette disparité d’incidence est également visible dans notre Rapport sur la rémunération et les avantages sociaux », a déclaré Mike Geiger, MBA, CPA, président et chef de la direction de l’AFP. « Il est surprenant que la profession ait vécu une pandémie mondiale, mais que les salaires en général soient demeurés stables – et que certains collecteurs de fonds ont en fait connu des augmentations salariales significatives. Mais en creusant un peu plus profondément, nous voyons une grande variété de changements dans les salaires et la plupart d’entre nous connaissent des collègues qui ont perdu leur emploi ou qui ont subi des réductions de salaire. Notre rapport de cette année fait état d'une profession qui s’est adaptée et qui reste engagée dans son travail, malgré une myriade de défis. »

Les facteurs influant la rémunération et le maintien en poste

Fait non surprenant, l’expérience en collecte de fonds continue d’être le facteur le plus important dans la détermination de la rémunération. D’autres facteurs, par ordre d’importance, comprennent la plus longue période chez le même employeur, l’âge du collecteur de fonds, les années passées chez leur employeur actuel et le nombre d’employeurs au cours de leur carrière.

Un peu plus du tiers des répondants (35 %) étaient d’accord avec l’énoncé selon lequel leurs organisations « déclarent explicitement que l’atteinte d’objectifs de rendement précis sera un facteur dans la détermination d’une augmentation de salaire ». En revanche, 45 % ont déclaré que les objectifs de rendement en matière de collecte de fonds ne font PAS partie de la détermination de la rémunération, et plus de 20 % étaient neutres à ce sujet.

Partout aux États-Unis et au Canada, seulement 50 % des répondants ont déclaré avoir songé à quitter leur emploi en 2020, une diminution importante par rapport aux quelque deux tiers des participants qui y avaient songé au cours des années précédentes. Les raisons de chercher un autre emploi demeurent semblables à celles des années précédentes, notamment :

  • La recherche de possibilités d’avancement professionnel (61 %);
  • Une rémunération plus élevée (59 %);
  • Un milieu de travail frustrant (39 %);
  • Le manque de soutien pour la collecte de fonds dans l’organisation (30 %);
  • Des attentes irréalistes de l’employeur à l’égard de l’emploi (25 %).

Interrogés sur leurs plans pour 2021, plus de 80 % des répondants avaient l’intention de garder l’emploi qu’ils occupaient au début de l’année. Les autres participants à l’étude étaient répartis également entre la recherche d’un autre emploi chez le même employeur et la recherche d’un emploi ailleurs.

« Il est clair que 2020 a été une année unique et je pense que nous devons prendre certaines de ces données de rétention du personnel avec un grain de sel », a déclaré Ken Mayhew, président et chef de la direction de la William Osler Health System Foundation à Brampton, en Ontario, et président de l’AFP Canada. « Bien que le pourcentage de répondants qui envisagent de quitter leur emploi ait considérablement diminué en 2020, c’est un reflet de la pandémie et je crois que cela représente le calme avant la tempête. Les problèmes et les pressions de longue date qui touchent les collecteurs de fonds demeurent et se sont aggravés pendant la pandémie. Il y a beaucoup de travail à faire pour faire en sorte que nous ayons des milieux de travail qui attirent et retiennent les bons collecteurs de fonds. Mon conseil aux dirigeants d’organismes de bienfaisance est de penser de façon très stratégique au milieu de travail que nous créons et aux attentes que nous avons envers les collecteurs de fonds. »

Les salaires selon le sexe et la race

La rémunération des femmes a continué à être inférieure par rapport à celle des hommes en 2020 : une moyenne de 85 894 $ pour les femmes comparativement à une rémunération de 114 770 $ pour les hommes, soit un écart de près de 29 000 $, ou 34 %. Des recherches antérieures de l’AFP ont révélé que 10 % de l’écart entre les salaires des hommes et des femmes est attribué au sexe. Les années d’expérience dans le domaine et la taille de l’institution dans laquelle le collecteur de fonds a travaillé sont d’autres facteurs également liés aux écarts de rémunération.

Moins de 1 % - trois répondants - ont indiqué un sexe autre que masculin ou féminin. Au sein de ce petit groupe, les salaires s’élevaient en moyenne à 78 167 $.

Pour la première fois en trois ans d’examen des salaires en fonction de vastes groupes d’origine raciale ou ethnique, il y avait un écart dans les salaires déclarés pour les répondants qui s’identifiaient comme personnes autochtones, noires et de couleur (PANDC) et celles qui s’identifiaient comme « blancs seulement ». Les collecteurs de fonds du groupe PANDC gagnaient des salaires inférieurs de 5 % par rapport à ceux qui s’identifiaient comme « blancs seulement ».

Le personnel nécessaire pour amasser un million de dollars

Pour la première fois, le Rapport sur la rémunération et les avantages sociaux a examiné les ratios de dotation par rapport au montant d’argent amassé.

Les participants au sondage ont fourni des données sur le nombre d’employés à temps plein (ETP) professionnels de la collecte de fonds dans leur organisation et sur la fourchette des sommes amassées par leur organisation. Par sous-secteur, la plupart des types d’entités ont deux à trois ETP professionnels de collecte de fonds pour chaque tranche d'un million de dollars recueillis.

Toutefois, les effectifs sont nettement inférieurs pour les secteurs concernant les animaux, allant de 0,7 à 1,7 ETP par tranche d'un million de dollars recueillis. En revanche, les groupes des arts, de la culture et des sciences humaines, ainsi que les organismes d’éducation, ont chacun des tendances de dotation légèrement plus élevées, jusqu’à 4,5 ETP par tranche d'un million de dollars recueillis.

Données démographiques générales

Plus de huit répondants sur dix (81 %) étaient des femmes, ce qui est nettement plus élevé que le 69 % de membres de la base de données de l’AFP qui ont indiqué le sexe féminin. Parmi les participants au sondage qui ont fourni des données sur leur origine ethnique ou leur race principale, 84 % ont indiqué qu’ils étaient blancs ou non hispaniques, et 14,2 % ont choisi une autre des options offertes. Ces chiffres s'harmonisent avec le 86 % de membres de l’AFP qui déclarent leur héritage ethnique ou leur origine raciale sur leurs documents d’adhésion comme blancs.

La plus grande proportion des participants au sondage est constituée par les agents de collecte de fonds (dons majeurs, dons planifiés, etc.), représentant 23 % des répondants, suivis de près par les directeurs du développement (22 %). Dix-huit pour cent des répondants étaient des gestionnaires de programmes de collecte de fonds, tandis que 17 % étaient des PDG ou des directeurs exécutifs.

Plus de quatre participants sur dix (43 %) ne supervisent ni ne gèrent aucun autre membre du personnel, soit un peu plus que le 40 % qui ont déclaré la même chose dans le sondage précédent. Près de trois participants sur dix (29 %) gèrent trois collègues ou plus, comme lors de l’enquête précédente.

Le participant canadien moyen a travaillé comme collecteur de fonds pour 3,5 employeurs. Les participants à l’étude ont passé en moyenne 5,1 ans chez leur employeur actuel, et 6,2 ans est la moyenne pour la période la plus longue chez un employeur, deux légères augmentations par rapport à l’enquête précédente.

« Ces données sur l'emploi sont similaires aux données des rapports précédents », a déclaré Geiger. « Bien que le processus de collecte de fonds soit plus efficace lorsque les collecteurs de fonds restent en poste, les bons professionnels vont toujours chercher d’autres opportunités et des salaires plus élevés. Ce sur quoi je veux que l’AFP se concentre, c’est de s’assurer que les collecteurs de fonds aient le soutien nécessaire pour réussir dans leurs rôles, et que les conseils d’administration et les PDG aient des attentes réalistes à propos de ce que les collecteurs de fonds peuvent réaliser. C’est pourquoi nous développons notre nouveau programme de leadership, en collaboration avec les Fondations pour la philanthropie de l’AFP, pour aider à éduquer et à former les collecteurs de fonds dans ce genre de compétences. »

À propos de l’enquête

Au total, 577 membres de l’AFP au Canada ont soumis des réponses utilisables au moment de la clôture du sondage, soit un taux de réponse de 20,7 %. Les répondants varient d’une année à l’autre.

Le Rapport sur la rémunération et les avantages sociaux 2021 de l’AFP est disponible gratuitement pour les membres de l’AFP sur le site Web de l’AFP à https://afpglobal.org/2021Report (en anglais).


Depuis 1960, l’Association des professionnels en philanthropie (AFP) est le porte-étendard du professionnalisme en collecte de fonds. L’association s’efforce de faire progresser la philanthropie efficace et éthique en offrant des services de défense des intérêts, de recherche, d’éducation, de mentorat, de collaboration et de technologie au plus grand réseau de collecteurs de fonds professionnels au monde. Les 26 000 membres de l’AFP, regroupés dans plus de 240 sections à travers le monde, dont plus de 3 100 au Canada, recueillent plus de 100 milliards de dollars par an pour une grande variété d’organisations caritatives et de causes à travers le monde. Pour de plus amples renseignements, visitez www.afpglobal.org 

 

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