Les donateurs canadiens sont plus généreux envers les organismes de bienfaisance
Toronto (Ontario) – Les Canadiens ont versé près de 1 000 $ en moyenne aux organismes de bienfaisance selon l’enquête Ce que veulent les donateurs canadiens de 2021 réalisée par Forum Research pour la Fondation canadienne pour la philanthropie de l’AFP et parrainée par Fundraise Up.
Selon l’enquête, menée en avril 2021 auprès de 1 561 Canadiens âgés de 18 ans ou plus qui ont déjà fait un don dans le passé, 76 % des répondants ont soutenu financièrement à un organisme de bienfaisance au cours des 12 derniers mois. Parmi les répondants qui ont fait un don, 49 % ont versé 200 $ ou moins, et 51 %, plus de 200 $, le montant moyen des dons s’établissant à 965 $.
Un pourcentage remarquable de 85 % des répondants ont soutenu plus d’une cause – 22 % ont fait des dons à quatre ou cinq organismes de bienfaisance et 23 % ont soutenu six causes ou plus. Les enfants/la jeunesse, la maladie/la santé et les banques alimentaires sont les trois principales causes soutenues – plus de 30 % des donateurs ont versé des dons à des organismes œuvrant dans ces domaines.
Dans l’ensemble, les donateurs canadiens ont plus confiance que jamais dans le secteur de la bienfaisance, 87 % des répondants affirmant faire confiance aux organismes qui composent ce secteur, une hausse de neuf points de pourcentage par rapport à 2017. De plus, la confiance dans le secteur de la bienfaisance est nettement plus élevée que la confiance à l’égard du secteur privé (69 %) ou du secteur public (65 %).
« C’est absolument gratifiant et enthousiasmant de voir ces chiffres quand je pense aux défis que les organismes de bienfaisance et tous les Canadiens ont dû surmonter au cours des 12 derniers mois », a déclaré Susan Storey, CFRE, présidente de la Fondation canadienne pour la philanthropie de l’AFP. « Le fait que tant de Canadiens aient continué à soutenir les organismes de bienfaisance pendant la pandémie – et qu’ils ont toujours confiance dans le travail qu’ils accomplissent – témoigne de l’importance du dévouement quotidien de ces organismes et de leur immense impact partout au Canada, mais aussi de la générosité des donateurs canadiens. Il aurait été facile pour les Canadiens de penser uniquement à eux compte tenu des conséquences de la pandémie, mais nous sommes restés sensibles aux besoins de nos voisins et de nos collectivités et nous nous sommes mobilisés pour nous entraider en ces temps difficiles. »
Baisse du bénévolat
Si les dons sont en hausse, en revanche les taux de bénévolat chez les donateurs est en nette baisse. Seulement 23 % des répondants ont fait du bénévolat au cours des 12 derniers mois et y ont consacré en moyenne 71 heures.
La raison le plus souvent évoquée pour justifier le fait de ne pas avoir fait de bénévolat est liée à la COVID‑19 (57 % des répondants). Les autres raisons les plus fréquemment mentionnées sont le manque de temps (33 %), le fait de soutenir des causes caritatives autrement (22 %) et le fait de ne pas savoir où aller pour faire du bénévolat (11 %).
« De toute évidence, les résultats de 2020 sont un peu exceptionnels puisque les inquiétudes suscitées par la COVID‑19 ont empêché un grand nombre de personnes de faire du bénévolat », a noté John Gormaly, président du Comité sur la recherche de la Fondation canadienne pour la philanthropie de l’AFP. « Or, le fait qu’un quart des donateurs canadiens aient quand même fait du bénévolat en 2020 est assez impressionnant et témoigne de la volonté d’un grand nombre de Canadiens d’aider les autres. Nous examinerons les taux de bénévolat des prochaines versions de l’enquête et nous verrons si le taux de bénévolat revient à la normale. »
Sollicitation
La méthode de sollicitation la plus courante est de loin la demande d’ajouter un don à la facture faite par un caissier dans un magasin – 78 % des répondants disent avoir été sollicités de cette façon au cours des 12 derniers mois. Les autres méthodes de sollicitation les plus courantes sont par la poste, par courriel, par l’entremise d’un bulletin, par l’entremise d’une publication dans les médias sociaux et par téléphone, respectivement 56 %, 54 %, 49 %, 44 % et 33 % des répondants ayant déclaré avoir été sollicités de cette façon.
Cependant, les préférences des donateurs canadiens en matière de sollicitation sont différentes. Si la grande majorité des répondants affirment avoir été sollicités par un caissier dans un magasin au cours des 12 derniers mois, en revanche cette méthode de sollicitation arrive au quatrième rang pour ce qui est de la façon dont les Canadiens préfèrent être sollicités pour faire un don de bienfaisance, avec un taux de 21 %. Les méthodes que les donateurs canadiens privilégient sont les communications par courriel (34 %) et par la poste (26 %).
Par ailleurs, 21 % des répondants déclarent ne pas aimer être sollicités pour faire des dons de bienfaisance. Les personnes qui n’ont pas fait de dons au cours des 12 derniers mois sont plus susceptibles de faire cette déclaration (33 %) que celles qui ont fait un don (18 %).
Les réponses sont partagées quant à la fréquence à laquelle on sollicite les gens pour faire un don. Quarante-sept pour cent des répondants déclarent que les organismes de bienfaisance les contactent juste assez souvent et un pourcentage égal (47 %) indique que les organismes de bienfaisance les contactent trop souvent. Seulement 7 % des répondants disent que les organismes ne les contactent pas assez souvent.
« La façon dont les organismes de bienfaisance sollicitent les donateurs est très importante, car si vous vous trompez, votre message risque de ne pas être entendu », a déclaré Nic Miller, directeur de l’expérience chez Fundraise Up. « Les données présentées ici sont intéressantes, car il est vrai que les Canadiens reçoivent trop de sollicitations de la part des organismes de bienfaisance, mais les résultats de l’enquête ne corroborent pas ce fait. Plus de la moitié des donateurs estiment que les organismes de bienfaisance les contactent juste assez souvent ou pas assez souvent! Il s’agit d’un équilibre crucial, et les organismes de bienfaisance devraient se réjouir de leur réussite dans ce domaine tout en poursuivant leurs efforts et en veillant à contacter les donateurs actuels et potentiels de la bonne façon, en fonction de leurs préférences. »
Perceptions à l’égard du rôle et du rendement des organismes de bienfaisance
Une grande majorité des donateurs canadiens ont une grande confiance dans le travail qu’accomplissent les organismes de bienfaisance canadiens et dans leur mode de fonctionnement. Quelque 89 % des répondants font confiance aux organismes de bienfaisance pour remplir leur mission et atteindre leurs objectifs, et 85 % leur font confiance pour ce qui est de dépenser leur argent de façon responsable. Plus des trois quarts (77 %) des répondants affirment avoir confiance en ce que les organismes de bienfaisance leur disent à l’égard des coûts indirects par rapport au montant qu’ils consacrent aux programmes qu’ils appuient.
Plus de sept répondants sur dix (72 %) s’entendent pour dire que la plupart des organismes de bienfaisance utilisent les dons qu’ils reçoivent de manière responsable et presque le même pourcentage (69 %) estiment que ces organismes sont bien généralement gérés. En 2017, ces pourcentages étaient respectivement de 63 % et 61 %.
Dans le cadre de l’enquête, on demandait aux répondants quels éléments ils jugeaient les plus importants pour évaluer l’efficacité d’un organisme de bienfaisance. La capacité à réaliser sa mission et à atteindre ses objectifs et l’ampleur des retombées ou de l’impact font la quasi-unanimité parmi les répondants, respectivement 99 % et 98 % d’entre eux accordant beaucoup d’importance à ces éléments. Les dépenses d’exploitation et les dépenses liées aux activités de collecte de fonds suivent de près à 95 % et 91 % respectivement.
Un peu plus d’un répondant sur dix (11 %) estime que les organismes de bienfaisance ne sont pas très utiles. Lorsqu’on demande à ces répondants de se justifier à cet égard, ils répondent le plus souvent « Je ne suis pas certain » (30 %). Les autres raisons évoquées sont « Trop d’argent va ailleurs [qu’à la cause] » (13 %) et « Rien ne change/Ils n’en font pas assez » (11 %).
« De toute évidence, les donateurs canadiens ont confiance dans le secteur de la bienfaisance, tant en ce qui concerne le travail que les organismes font qu’en ce qui concerne la manière dont ils le font », constate Susan Storey. « La hausse de la confiance du public à l’égard de la façon dont les organismes de bienfaisance utilisent les dons qu’ils reçoivent et sont gérés est très importante, et éclipse de loin les cas qui suscitent la controverse dont on entend parler dans les médias. La pertinence du travail des organismes de bienfaisance est reconnue, et a été amplifiée pendant la pandémie. Il est bon de voir que les donateurs canadiens reconnaissent que presque tous les organismes de bienfaisance respectent les lois et des normes de déontologie, comme le Code de déontologie de l’AFP en matière de collecte de fonds. Nous devons continuer de promouvoir ces valeurs communes. »
Tendances à venir
Quelque 87 % des répondants disent qu’il est probable qu’ils fassent un don au cours des 12 prochains mois. En outre, une majorité de donateurs prévoient donner à peu près le même montant (66 %) ou un montant plus élevé (17 %) au cours des 12 prochains mois par rapport aux 12 derniers mois. Près d’un quart (24 %) des répondants qui n’ont pas fait de dons au cours des 12 derniers mois déclarent qu’ils ne feront pas de dons au cours des 12 prochains mois, pourcentage qui est de seulement 2 % dans le cas des répondants qui ont fait un don au cours des 12 derniers mois.
Dans l’ensemble, 57 % des donateurs affirment qu’ils augmenteraient assurément ou peut-être le montant de leurs dons si le gouvernement haussait le crédit fiscal accordé pour les dons de bienfaisance. Les répondants qui n’ont pas fait de dons au cours des 12 derniers mois sont plus susceptibles de déclarer que la hausse du crédit fiscal n’aurait aucune incidence sur le montant de leurs dons (54 %) que les répondants qui ont fait des dons (39 %).
Près de la moitié des répondants indiquent que le site Web de l’organisme (47 %) et les recherches générales en ligne (46 %) sont leurs principales sources d’information sur les organismes de bienfaisance qu’ils soutiennent. Facebook est la plateforme de médias sociaux la plus souvent mentionnée et utilisée le plus activement par les répondants, suivie par Instagram. De manière notable, LinkedIn, qui n’était pas mentionné dans l’enquête de 2017, est aujourd’hui le troisième compte de médias sociaux le plus activement utilisé (22 %).
« L’avenir semble très prometteur pour les organismes de bienfaisance canadiens en ce moment… le gouvernement devrait examiner ces données », de conclure John Gormaly. « Plus de la moitié des répondants ont dit qu’une hausse du crédit fiscal pour les dons de bienfaisance les inciterait à donner plus d’argent, et étant donné que nous sommes toujours en train de nous relever de la pandémie, ce soutien accru pourrait être utile aux organismes de bienfaisance. En fait, 71 % des donateurs conviennent que le gouvernement devrait soutenir financièrement les organismes de bienfaisance pour assurer leur relance post-COVID, et la hausse du crédit fiscal pour les dons de bienfaisance peut être un élément important de cette relance. »
À propos de l’enquête
L’enquête Ce que veulent les donateurs Canadiens a été mené entre le 9 et le 30 avril 2021 pour le compte de la Fondation canadienne pour la philanthropie de l’AFP. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 1 561 donateurs canadiens âgés de 18 ans ou plus ont été interrogés. Une pondération a ensuite été appliquée pour équilibrer les données démographiques de telle sorte que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte du Canada selon les données de recensement et que les résultats correspondent approximativement à ceux que l’on obtiendrait en sondant tout l’univers de l’échantillon.
La précision des sondages en ligne de Forum Research est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, le sondage est exact à +/‑ 2,48 points de pourcentage, 19 fois sur 20, par rapport aux résultats qui auraient été obtenus si tous les adultes du Canada avaient été sondés. L’intervalle de crédibilité est toujours plus important chez les sous-groupes d’une population. Les sondages et enquêtes par échantillonnage peuvent tous être exposés à d’autres sources d’erreur, y compris, entre autres, les erreurs de couverture et les erreurs de mesure.
Un grand merci aux donateurs suivants qui ont rendu cette recherche possible:
- Fundraise Up (commanditaire principal)
- Fondation de l’ACPDP
- Michael Decter
- Hospital Development and Education Fund of Canada
- Scott Decksheimer, CFRE
- AFP Alberta – Section de Calgary et sa région
- AFP de l’Alberta – Section d’Edmonton et sa région
- AFP C.‑B. – Section du Grand Vancouver
- AFP C.‑B. – Section d’Okanagan
- AFP C.‑B. – Section de l’île de Vancouver
- AFP Manitoba – Section du Manitoba
- AFP T.‑N.‑L. – Section de Terre-Neuve-et-Labrador
- AFP N.‑É. – Section de la Nouvelle-Écosse
- AFP Ontario – Section centrale
- AFP Ontario – Section du Golden Horseshoe
- AFP Ontario – Section du Grand Toronto
- AFP Ontario – Section d’Ottawa
- AFP Ontario – Section du Sud-Est de l’Ontario
- Québec – Section du Québec
- AFP Saskatchewan – Section de Saskatoon
- AFP Saskatchewan – Section du Sud de la Saskatchewan
- Les nombreux donateurs de la Campagne des membres de la Fondation canadienne pour la philanthropie de l’AFP
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La Fondation canadienne pour la philanthropie de l’AFP, une ramification de l’AFP, soutient de nombreux programmes et services grâce à ses activités de financement. Elle contribue à concrétiser la promesse de la philanthropie en finançant des programmes et des services dans les domaines suivants : recherche, diversité et inclusion, soutien à la profession et leadership. Pour en savoir plus, consultez le site Web au www.afpglobal.org/afp-foundation-philanthropy-canada.