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Quelles réactions suscite chez vous le mot « collecte de fonds »?

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Si vous êtes comme la plupart des gens, vous avez sans doute des réactions mitigées. Vous pouvez devenir anxieux, nerveux, irrités, voire ennuyés à l’idée qu’on vous demande de donner de l’argent. Mais en même temps, comme la plupart des gens, vous pensez probablement que les organismes de bienfaisance ont besoin d’argent pour soutenir des causes valables et aider les gens dans la collectivité.

Mais si on vous disait que nous envisageons la collecte de fonds de la mauvaise façon? Que la collecte de fonds ne concerne pas vraiment l’argent que les gens donnent, mais plutôt les changements qu’ils apportent et les valeurs qu’ils expriment lorsqu’ils font un don?

Selon Jennifer Johnstone, présidente-directrice générale de la Central City Foundation de Vancouver, la valeur des activités de collecte de fonds est souvent déterminée en fonction de l’argent recueilli. Or, ce que l’Association des professionnels en philanthropie (AFP, Association of Fundraising Professionals) veut faire comprendre aux gens, c’est que la véritable valeur de la collecte de fonds réside dans le changement positif que facilitent les collecteurs de fonds en jumelant les donateurs à des causes qui les intéressent.

L’AFP lance ce qu’elle appelle un « nouveau discours » sur la collecte de fonds et la philanthropie au Canada, où les collecteurs de fonds sont la voix des causes et des enjeux qui comptent pour les Canadiens et les personnes qui jouent un rôle important pour apporter un changement positif au Canada et dans le monde.

Élaboré et rédigé par Ian MacQuillin, de la société Rogare, un groupe de réflexion sur la collecte de fonds, et commandé par AFP Canada, le projet de nouveau discours a été mené sous la direction de Mme Johnstone.

« Nous voulions démontrer la contribution des collecteurs de fonds professionnels au Canada... où nous parlons de l’importance des organismes de bienfaisance et de la collecte de fonds et où nous incitons d’autres personnes à valoriser ces choses également », dit-elle.

Nous comprenons notre rôle de facilitateur de l’action bénévole pour le bien commun, qui est au cœur de la philanthropie.
— Jennifer Johnstone, présidente-directrice générale de la Central City Foundation de Vancouver

Juniper Locilento, directrice du développement chez Community Food Centres Canada, à Toronto, a fait partie du groupe de travail qui a formulé le nouveau discours. Elle affirme que ce discours permettra aux collecteurs de fonds de voir leurs rôles sous un autre angle.

« Au cours des 15 dernières années, l’expression à la mode était la collecte de fonds axée sur le donateur; tout tournait autour du donateur », mentionne Mme Locilento. « Mais il ne faut pas oublier les bénéficiaires, tous ceux et celles que nous aidons. Il ne suffit pas d’amasser de l’argent, il faut aussi pouvoir démontrer les bienfaits que procure le soutien des donateurs. »

Mme Johnstone précise que l’histoire des organismes de bienfaisance au Canada est marquée par les répercussions positives de leur travail. Or, pour accomplir ce travail, il faut des ressources et la collecte de fonds professionnelle est la façon la plus rentable et la plus efficace d’obtenir ces ressources.

« Nous avons adopté le nouveau discours pour montrer que la collecte de fonds est d’abord et avant tout une question de changement – c’est ce que souhaitent les donateurs, peu importe la forme que prend ce changement », déclare Paula Attfield, présidente d’AFP Canada et présidente de l’agence Stephen Thomas Ltd, à Toronto. « Mais il est impossible de produire ce changement sans ressources, de sorte qu’il faut amasser de l’argent. La collecte de fonds, ce n’est pas simplement une bonne chose à faire – c’est une obligation morale. »

Elle poursuit en mentionnant que la recherche révèle que les gens ne versent généralement pas de dons à des organismes de bienfaisance à moins qu’on ne leur demande. « Les organismes de bienfaisance doivent amasser des fonds pour changer le monde, et notre rôle à l’AFP est de nous assurer qu’ils mènent leurs activités de collecte de fonds d’une manière éthique et efficace. »

Mme Locilento affirme que le nouveau discours aidera également les collecteurs de fonds à montrer aux donateurs l’impact qu’ils ont sur les causes qui leur tiennent à cœur et qu’ils soutiennent.

« La collecte de fonds est une action positive. Nous devons changer la façon dont le public perçoit la collecte de fonds en utilisant un langage positif pour expliquer ce que nous faisons », dit-elle, ajoutant que les collecteurs de fonds hésitent souvent à dire aux gens ce qu’ils font parce qu’ils croient que c’est en quelque sorte honteux.

Il ne suffit pas d’amasser de l’argent, il faut aussi pouvoir démontrer les bienfaits que procure le soutien des donateurs.
— Juniper Locilento, directrice du développement chez Community Food Centres Canada, à Toronto

Mme Attfield abonde dans le même sens, précisant que l’AFP souhaite que les collecteurs de fonds et les donateurs voient la philanthropie comme une action joyeuse et puissante, une façon pour les gens de s’exprimer. « Quand ils donnent, les gens témoignent de leur vision du monde, de ce à quoi ils veulent qu’il ressemble, et de leurs croyances. Nos dons de temps et d’argent sont le reflet de qui nous sommes… voilà quelque chose qu’il faut célébrer. En même temps, un lien de confiance doit être établi pour inciter les gens à donner. »

Mme Johnstone indique que pour gagner la confiance du public, les collecteurs de fonds professionnels doivent démontrer qu’ils sont dûment formés et qu’ils respectent l’éthique – les deux grands piliers de l’AFP.

« Nous sommes résolus à agir de manière éthique en mettant l’accent sur la responsabilité financière et sociale, et nous comprenons notre rôle de facilitateur de l’action bénévole pour le bien commun, qui est au cœur de la philanthropie », dit-elle.

Bien que les études révèlent que les gens ne donnent généralement pas à des organismes de bienfaisance à moins qu’on les sollicite, Mme Johnstone affirme que toute collecte de fonds qui fait pression sur les gens est contre-productive et ne permettra pas d’établir le genre de relations durables essentielles au succès des activités de collecte de fonds.

Mme Locilento mentionne que les collecteurs de fonds demandent de l’argent aux gens pour que les organismes de bienfaisance aient les ressources nécessaires pour soutenir diverses causes, allant des soins de santé aux services sociaux, en passant par les arts et l’environnement.

« C’est bien simple, certaines personnes viennent au monde avec plus de ressources et de possibilités que d’autres », dit-elle.

« Les collectes de fonds donnent des occasions aux plus privilégiés de la société de donner aux moins fortunés. C’est ce qui m’a touchée lorsque j’ai entendu pour la première fois le mot “philanthropie” et c’est ce qui m’a amenée à faire carrière dans ce domaine. »

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